Coucou tout le monde!!
Et voila, dans ce nouveau cap du voyage, me voila a la poursuite de mes reves d’enfants. Ou plutot que de dire a la poursuite, je dirai que je les chevauche a present, et que ca galope ferme a travers le pays des tribus perdues…
Oui parce que faire une newsletter et un site web, c un peu trop ordinate, et il faut que je connaisse le terrain. Donc Bhubaneswar, j’y reviens entre deux excursions…! Le reste c dans les villages chez les habitants.
Effectivement, on part dans des sortes de bus-jouet dans lesquels je ne tiens pas debout sans me courber et qui sont si pleins qu’on n’a pas besoin de se tenir. Et ils en font encore rentrer. Quand on loupe le bus, on tente de partir a sa poursuite en requisitionnant une moto et son chauffard (euh, chauffeur); ma covoyageuse, une nouvelle activiste costaude et dynamique, est experte en la matiere. C’est a ces occasions que j’ai bien cru mourir. On est a trios sur la petite moto sans compteur avec nos gros sacs. Si on ralentit faut sauter de la moto sinon y a plus d’equilibre et on se casse tous la gueule joyeusement. A un moment, moi qui suis au milieu, je fais
“euh y a un camion qui nous fonce dessus la. –mais non, mais non –si si, il arrive en face et il prend toute la route –mais non, mais non –non seulement il prend toute la route mais sur les cotes c’est une barriere de ciment sur laquelle on va s’ecraser, la! –tu vas voir”
Et effectivement, on passé a un poil du camion et de la barriere dans un nuage de poussiere, renversant ensuite un cycliste qui s’est pris un sac dans la tete. “ouh, c’etait juste!” rit le chauffeur. La meilleure reaction est obelixienne; ils sont fous ces indiens.
Apres ce preambule somme toute habituel, on arrive dans des villages-marches, servant aux autres maisons alentour a s’approvisionner en oignons et en kerosene. De la, c’est le velo a travers des rizieres rousses et des montagnes en hanches langoureuses, des lacs fleuris et des champs gorges de legumes murs…
Ensuite, les tribus. Ca recouvre pas mal de realites differentes. Au premier village, après 7 kms de velo, c’etait une tribu qui a ete deplacee 40 ans auparavant. Si Ekta Parishad a reussi a stopper les tortures gratuites des gardes forestiers, ils n’ont pas pu encore reunifier ce petit people meurtri. Peu ont des terres, encore moins en ont suffisament pour vivre, si bien qu’ils se font tous exploiter en tant que daily-wagers. Le seigneur de la terre local, c’est la maire. Il les emploie sans les payer et les rackette avec sa mafia. Et quand les gens protestant, il emploie ceux du village d’a cote. Il vient a chacun de nos meetings et hurle, vocifere, menace. La veille de notre depart, les deux filles de l’activiste local chez qui on mangeait et dormait, nous on dit; “demain ils vont venire et batter notre pere, peut-etre meme nous”. Alors on est restees. On a fait un second meeting moins formel, et le maffieux local nous a menace “faites pas de rapport, sinon…” et il est parti avec sa grosse moto et son chien et son troupeau d’hommes et de freres. Gloups! Mais bon, on a appele d’autres personnes concernees par l’affaire, on a fait le rapport et le maffieux a signe. C envoye aux autorites. On est parties, l’activiste local tremblait encore de tous ses maigres members. Vraiment tendu.
Mais bon, ensuite j’ai vu de ces tribus qui refletent les images de mon enfance et des documentaries, ces mondes fascinants de l’age de Pierre qui recelent tant de reflexions et de questions philosophiques… Ekta Parishad les a aide quand ils se faisaient torturer par les gardes forestiers. Maintenant, ils sont tranquilles. Et heureux. Vraiment, ils en ont l’air, meme si je ne veux pas generaliser.
Apres avoir traverse rune ou deux rizieres, sauté quelques ruisseaux et grimpe quelques arbres, on continue de grimper la montagne un moment. Et peu a peu, entre les palmes, on voit que le terrain se clarseme et quelques huttes de bamboo emergent avec leurs cheveux de foin. Quelques enfants apparaissent entre les brnaches en riant, et l’instant d’apres ils ont disparu. Une femme nous regarde avec ses oreilles couvertes de bijoux, tenant entre ses dents un pan du seul morceau de tissue qu’elle porte. Il n’y a que 7 maisons dans ce village perdu, et il y respire la tranquillite… tous les ages sont la. Le vieux parle du temps des tigres et des ours qui s’approchaient. Les jeunes ramenent les betes et se preparent a une competition de danse dans un village voisin, ou ils trouveront peut-etre leur partenaire de marriage. J’essaie de poser des questions sur ce qui les ennuie, ce qu’ils voudraient changer… Non. Ils regardent ma traductrice, puis moi, avec un sourire. Ils cultivent, cueillent, chassent occasionnellement. Ils font des panniers ou des tissues de cotton qu’ils vendent au marche contre du metal.
En plus de ca, comme je suis seule, je lis plus et je lis Giono; je suis tombee dedans comme une eau douce, et ca me fait pas mal reflechir sur le lien home-nature tout en reappreciant les caresses d’un rayon ou le soufflé de la terre. Je me “percheise” un peu, ca transforme, ca fait du bien. D’ici un jour ou deux je retourne dans une autre region de l’Orissa, a moto, voir des tribus encore plus isolees et traditionnelles vivant dans les forets. Et sit u prouves pas ke t avec eux, ils ten laissent pas sortir, me dit mon covoyageur!! Ok reste avec moi!! lol
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